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connaître les amplitudes, les périodes et les phases. Après Joseph Alphonse Adhé-
mar, James Croll et Milutin Milankovitch, on y voit l'explication de certaines varia-
tions climatiques, et notamment des phases glaciaires du Quaternaire.
La précession des équinoxes
Si l'on considère une période de temps assez courte, de l'ordre du siècle par exem-
ple, on peut dire que l'axe de rotation terrestre reste parallèle à lui-même. Mais si
l'on envisage des durées plus longues, on constate que, par rapport aux étoiles, il
décrit un cône dans le sens des aiguilles d'une montre, un tour complet étant effec-
tué en 26 000 ans. Ce mouvement est dû à l'attraction de la Lune et du Soleil sur le
bourrelet équatorial de la Terre. Comme les points où se trouve la Terre aux solstices
et aux équinoxes dépendent justement de l'orientation de l'axe de la Terre, ils vont
se déplacer au cours du temps et, chaque année, solstices et équinoxes se produiront
environ un vingt-millième d'année, soit 26 minutes, plus tôt. Cela explique pourquoi
ce phénomène est nommé précession des équinoxes : chaque année l'équinoxe
précède celle de l'année d'avant.
La précession des équinoxes peut être décrite de deux façons. La première utilise
comme repère les étoiles ainsi que nous venons de le voir : c'est la précession géné-
rale . La seconde utilise un repère lié à l'orbite terrestre et est mesurée par l'angle
que fait le point gamma (point vernal) avec le périhélie. Vu à partir de la Terre, on
parle de longitude du périhélie parce que, par convention, les longitudes des points
de la voûte céleste sont mesurés sur Terre à partir du point gamma. Les deux
mesures sont différentes car le second repère est mobile par rapport au premier. En
effet, non seulement la forme de l'orbite terrestre est variable, mais aussi l'orienta-
tion du plan qui la contient, qui est, rappelons-le, l'écliptique. Lorsqu'il s'agit
d'étudier les rapports réciproques de la Terre et du Soleil, importants pour fixer la
répartition de l'insolation à la surface du globe, seule importe la précession définie
par rapport à l'orbite terrestre ( Fig. 174 ). C'est le cas pour ce qui concerne les
problèmes de paléoclimatologie et c'est pourquoi on parle aussi, dans ce cas, de
précession climatique que l'on caractérise par l'arc d'ellipse entre le point gamma
et le périhélie, soit la longitude du périhélie. La période moyenne de cette précession
est, pour les 5 derniers millions d'années, de 21 700 ans, mais deux périodes ont une
importance particulière : 19 000 et 23 000 ans.
L'obliquité
Actuellement, l'obliquité
est de 23° 27' mais, dans les 5 derniers millions
d'années, elle a varié de 22° 02' à 24° 30' avec une période de 41 000 ans
( Fig. 175 ). Les variations de cette valeur ont entraîné évidemment un déplacement
des tropiques et des cercles polaires dont les latitudes sont, pour les premiers, égales
à l'obliquité, et, pour les seconds, complémentaires (soit actuellement 90° - 23° 27'
= 66° 33').
ε
 
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