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Ainsi, pour cette période glaciaire, on peut considérer la courbe des variations du
18 O comme un indicateur des variations des masses d'eau stockées sous forme de glace
à la surface du globe, donc de l'importance des glaciations. Une augmentation de la
valeur du
δ
18 O correspond à un acroissement du volume des glaces (elle est de même
sens que s'il s'agissait d'une baisse de la température). Ce n'est que pour des périodes
plus anciennes que le Quaternaire, souvent dépourvues de grandes calottes glaciaires,
comme le Crétacé, que le
δ
18 O peut donner la température des eaux océaniques.
δ
18 O des tests des foraminifères permet aussi d'accéder, avec plus ou moins de
précision, à la reconstitution de la salinité des eaux dans lesquelles ils se sont formés.
D'autres indicateurs peuvent aussi être analysés dans ces tests, notamment le
Le
δ
13 C.
La connaissance de l'écologie des espèces planctoniques, et notamment celle de
la profondeur où elles vivent, est importante, pour reconstituer les caractéristiques
des milieux. Notamment en ce qui concerne la température des masses d'eau.
Durant leur cycle de vie, ces espèces peuvent en effet vivre à des profondeurs varia-
bles ( Fig. 153 ), ce qui à un effet sur la composition isotopique de leur test. Ces
particularités sont difficilement maîtrisables pour des espèces fossiles, mais ne
doivent pas être oubliées au moment d'interpréter des analyses isotopiques.
δ
Fig. 153  - Variation des profondeurs habitées par le foraminifère
planctonique Globigerinoides sacculifer au cours de son cycle de vie
Le cycle de vie de ce foraminifère est lié à celui de la lune. La population juvénile
apparaît au sommet de la zone photique dans les premiers jours de la nouvelle
lune. Les individus croissent jusqu'à 2 ou 3 jours avant la pleine lune, moment où,
devenus adultes, ils s'enfoncent sons la zone photique, perdent leurs épines, digè-
rent leurs algues symbiotiques et, finalement, émettent leurs gamètes au cours de
la pleine lune. Les gamètes se répandent, et les jeunes remontent dans la zone
photique. La profondeur exacte où les gamètes sont émis et où leur fusion se
produit n'est pas connue avec précision, et l'échelle des profondeurs de cette
figure doit être seulement considérée comme une suggestion. Extrait de Erez, J. et
al. , 1991, Paleoceanography , 6 (3), p. 295-306.
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