Travel Reference
In-Depth Information
Malgré cela, le Costa Rica tente de corriger une situation dificile au niveau de ses liens
économiques avec l'étranger. Les États-Unis sont le plus grand partenaire économique du
Costa Rica, et c'est avec cette puissance nord-américaine que les Costariciens transigent
l'essentiel de leurs produits, tant à l'importation qu'à l'exportation. En 1995, un accord de
libre-échange a été conclu entre le Mexique et le Costa Rica pour diversiier les relations
économiques du pays. Lors du dernier trimestre de 2002, une autorisation de libre cir-
culation des biens et services a été signée entre le Costa Rica et le Canada. De plus, des
accords parallèles de coopération dans le domaine du travail et de l'environnement ont
également été conclus. Les frontières s'ouvrant de plus en plus, en 2004 le gouvernement
costaricien a signé un traité de libre-échange avec la communauté des Caraïbes. En une
dizaine d'années, le Costa Rica a réussi à augmenter ses échanges économiques avec plu-
sieurs pays d'Amérique; et c'est un élan qui ne s'arrêtera pas de sitôt.
Enin, le gouvernement costaricien commence à mettre en valeur une autre ressource
inestimable au pays : le savoir-faire de sa population. Le Costa Rica jouit depuis belle lurette
d'un système d'éducation qui contribue à former au pays une main-d'œuvre éduquée et
hautement qualiiée pour le marché du travail. Formés mais moins exigeants monétairement
que leurs confrères nord-américains ou européens, les Costariciens deviennent de plus en
plus intéressants aux yeux de grandes entreprises œuvrant par exemple dans le domaine
des nouvelles technologies de l'information qui bouleversent l'économie mondiale. La
société Intel, pour ne nommer que celle-là, est l'une de celles qui proitent de ce potentiel.
Elle emploie désormais plus de 3 500 personnes et, à elle seule en 2006, elle totalisa 20%
du montant des exportations nationales et produisit 4,9% du PIB du pays. On tente éga-
lement de développer d'autres marchés, celui du recyclage entre autres: on expérimente
actuellement la transformation de feuilles de palmier et de bananier en papier et carton.
Tous ces efforts devraient un jour être récompensés, mais cela presse : le Costa Rica doit
équilibrer au plus vite sa balance commerciale (exportations vs importations), qui demeure
encore aujourd'hui largement déicitaire, menaçant à terme l'ensemble du système de pro-
tection sociale qu'il a si patiemment développé depuis plus d'un siècle. Pour ce faire, le
pays pourra peut-être compter sur un accord signé avec le Fonds monétaire international
(FMI) en avril 2009.
Population
On évalue la population du Costa Rica à environ 4 570 000 habitants, dont près de la moitié
vit en milieu urbain. La langue maternelle de la majorité est l'espagnol. La fragmentation de
la population costaricienne demeure très particulière en Amérique centrale: 80% de des-
cendants d'Européens (en majorité d'Espagnols), 15% de Métis (descendants d'Européens
et Autochtones), 3% d'Afro-Caribéens et 2% d'Asiatiques. La population afro-caribéenne se
regroupe, quant à elle, presque entièrement dans la province de Limón, du côté de la mer
des Caraïbes. Quant à la population indigène, descendante des premières nations du Costa
Rica, quelque 65 000 Autochtones sont répartis sur 22 territoires autonomes éloignés des
grands centres, concentrés en majorité dans le sud du pays. Mises à l'écart et marginalisés,
les huit communautés s'efforcent tant bien que mal de protéger leur mode de vie et leur
héritage culturel.
La communauté Bribrí, établie au sud de la province de Limón ainsi qu'au nord-est de la
province de Puntarenas, est certainement la plus connue du pays. Elle compte environ
10 000 personnes, selon le dernier recensement de l'an 2000, ayant conservé leur langue
orale et confectionnant leurs instruments de musique traditionnels. Un village bribri s'est
ouvert au tourisme dans la cordillère de Talamanca (voir « Territoires autochtones » dans le
chapitre sur la côte Caraïbe, p. 165).
Search WWH ::




Custom Search