Geoscience Reference
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Fig. 119  - Températures mesurées depuis 1659 dans le centre de l'Angleterre
Histogramme des déviations des températures moyennes annuelles (en ºC) par
rapport à la moyenne de 1961-1990 (9,475 ºC). C'est la plus longue série connue
de mesures directes de températures dans le passé (Tracés d'après les données du
Met Office Hadley Centre Central England Temperature. Sources : Manley, 1974,
Parker et al., 1992 ; Parker & Horton, 2005).
Il existe, par exemple, des documents fournissant depuis dix siècles des rensei-
gnements sur les dates de formation et de débâcle des glaces marines sur les côtes de
l'Islande. Ils se sont révélés assez précis, au moins depuis quatre siècles, pour que
l'on puisse à partir d'eux calculer les températures moyennes annuelles locales en
prenant comme référence les températures réellement mesurées depuis 1846 mises
en regard de la formation et de la débâcle des glaces pendant les mêmes années
( Fig. 120 ).
Des raisonnements identiques ont pu être tenus à partir d'archives donnant les
dates du gel de canaux hollandais, de l'enneigement observé en Suisse, etc.
D'autres relevés historiques se rapportent au climat, mais parfois d'une façon si
indirecte ou si complexe qu'il est difficile d'en tirer tout le parti que l'on aimerait.
Le plus ancien connu est celui qui a trait aux crues du Nil que l'on possède
presque en continuité depuis près de 5 000 ans. Le niveau du Nil monte en effet en
Égypte tous les ans durant les mois d'août, de septembre et d'octobre et envahit
l'ensemble des terres cultivables, y apportant humidité et limon fertile. Cela s'expli-
que par les pluies tropicales qui, chaque année, s'abattent régulièrement dans les
régions des sources de ce fleuve, le plus long du monde. L'importance fondamentale
de ce phénomène pour les Égyptiens, dont le pays serait sans le Nil un désert, et le
fait que des taxes ou des redevances étaient calculées à partir de l'amplitude de
cette crue annuelle, avaient justifié la mesure régulière du niveau de cette crue. Cette
mesure était effectuée grâce à des nilomètres, sortes de puits creusés près des
temples et dans lesquels on pouvait observer le niveau de la nappe phréatique en
équilibre avec le fleuve tout proche.
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