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assez fortement opposés. Le coût plus faible de réalisation de noyaux RISC a permis
un développement industriel dont les machines SPARC et MIPS sont le reflet. Des
processeurs ayant des performances proches d'une instruction par cycle machine se
sont imposés sur le marché; notamment des stations de travail. Ensuite des proces-
seurs superscalaires (entre autres le RS/6000) ont permis l'exécution de plus d'une
instruction par cycle machine. Les processeurs RISC se sont imposés sur le marché
des stations de travail, des contrôleurs, des machines graphiques, des supercalcula-
teurs. Aujourd'hui on retrouve des architectures RISC comme base d'architectures
de machines grand public comme Apple. En fait rien n'est vraiment simple en la
matière et les processeurs à architecture CISC ont souvent intégré ces évolutions.
D'aucuns disent que l'approche RISC a permis le développement de processeurs
CISC efficaces. Les processeurs 80486 et ultérieurs d'Intel et les processeurs Moto-
rola à partir du 68040 intègrent le cache dans le pipeline afin de pouvoir exécuter en
un cycle machine les instructions les plus fréquemment utilisées : on voit aujourd'hui
les progrès spectaculaires des machines CISC.
Aujourd'hui le « pur » RISC a évolué. On trouve dans ces architectures des instruc-
tions complexes. On trouve également des architectures mixtes à noyau RISC avec
séquenceur câblé et extension CISC à séquenceur microprogrammé. L'apport essentiel
de l'approche RISC est la volonté d'une optimisation globale matériel-logiciel-système;
en ce sens il s'agit sûrement d'une étape historique de l'évolution de l'architecture
des processeurs. Il est assez vain aujourd'hui de tenter de prévoir les prochaines
étapes de l'évolution des architectures RISC ou de la synthèse RISC/CISC; l'évolution
des technologies définira et imposera à coup sûr des compromis permettant d'aller
vers des machines plus efficaces.
8.6
CONCLUSION
L'étude de la fonction de mémorisation nous amène à préciser l'architecture maté-
rielle de notre ordinateur. La figure 8.23 représente cette nouvelle architecture.
On y trouve une mémoire ROM contenant des informations permanentes, typi-
quement le programme de bootstrap dont l'objet est de charger, à partir du disque
magnétique, le noyau du système d'exploitation qui nous permet d'accéder aux
ressources matérielles et logicielles de l'ordinateur : ces questions seront abordées
dans les chapitres consacrés aux systèmes d'exploitation.
La mémoire centrale est au cœur de cette machine et assure la fonction de stoc-
kage du programme et des données utilisateur. Notre machine est dite à programme
enregistré : pour être exécutable le programme doit être placé en mémoire centrale.
Le processeur est chargé de l'exécution de ce programme, il le fait instruction par
instruction. Dans une première approche nous avons considéré que le programme
doit être intégralement placé en mémoire centrale. Cette approche n'est pas obliga-
toire et grâce au mécanisme de gestion de la mémoire virtuelle il est possible
d'exécuter un programme dont seulement une partie est dans la mémoire centrale.
Ce mécanisme repose sur l'existence de composants matériels nouveaux, en particu-
 
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