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L'avion (ici, un A320) : du point de vue de la compagnie aérienne, chaque objet est concret,
doté d'une immatriculation, d'un numéro de série, d'une date d'acquisition, et associé à des
événements (vols et révisons) etc. L'immatriculation ou le numéro de série sont de bons
candidats pour devenir identiiants. Du point de vue d'une agence de voyages, cet objet est
abstrait ; il importe peu de savoir quel aéronef de la compagnie réalise le vol. Dans ce cas, le
type de l'avion (ici, A320) sufirait à l'identiier. Pour distinguer tout vol réel, l'objet concret
avion devient un composant de l'identiiant (il faudra utiliser l'identiication relative).
La voiture (ici, une BMW 320Ci type E46) : du point de vue de la concession, chaque objet
est concret, doté d'un numéro de série et de bien d'autres options. Le numéro de série est
un bon candidat pour devenir identiiant de chaque véhicule. D'un point de vue du départe-
ment des ventes, habitué des statistiques, chaque objet devient abstrait et associé à un type
catalogue (ici, 320Ci E46). Ce type sufirait à identiier toute voiture perçue comme un
modèle. Dans le contexte des cartes grises ou des services de police, plusieurs identiiants
seront nécessaires, le numéro de série (qui ne varie jamais) et le numéro d'immatriculation.
Le livre (ici, SQL 3 e édition ) : du point de vue de l'éditeur, chaque objet peut être perçu de
manière abstraite, doté notamment d'un numéro ISBN unique (il existe en fait plusieurs
classiications ISBN). Du point de vue d'un libraire ou d'un bibliothécaire, chaque objet est
concret et sera vendu ou prêté. En conséquence, un numéro d'exemplaire artiiciel devra
être ajouté ain d'identiier tout livre perçu ici comme un exemplaire.
Le plat (ici, un steak-frites)  : dans le contexte d'un restaurant, chaque objet sera plutôt
perçu de manière abstraite (plusieurs steaks-frites correspondent au même plat qui est
vendu à la carte à un certain prix). Un code sufira donc à identiier ce plat. S'il advenait
qu'on doive tracer la provenance des viandes, il faudrait considérer l'objet comme concret
et associer à chaque steak un numéro unique ain de pouvoir relier ce dernier à l'exploita-
tion d'origine. Dans ce cas, les deux identiiants (celui du steak et celui de l'exploitation)
seraient utilisés conjointement.
J'appelle cela les notions « générique » et « spéciique ». Alors que Livre est une classe
générique (qui décrit une œuvre littéraire, par exemple Les misérables de Victor Hugo),
Livre peut être aussi spéciique (Les misérables, collection Folio, Gallimard). Enin, Livre
peut être un exemplaire d'une bibliothèque. Cela rejoint les notions de classe et d'instance.
Artiiciels ou naturels ?
Avant de parler de la nature d'un identiiant, évoquons les deux critères de qualité à respecter :
stabilité (un objet ne doit pas changer d'identiiant au cours du temps) ;
minimalité (en termes de taille et de complexité de valeurs).
Lorsque l'attribut d'un objet remplit les deux critères fondamentaux, on parle « d'identiication
naturelle » (l'identiiant a une sémantique métier ; on parle de « clé métier »).
 
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