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En définitive, on assiste à la formation d'une colonne d'air tourbillonnaire, occupée
par d'épais nuages dessinant, en plan, des bras spiralés et donnant d'abondantes préci-
pitations. Le centre de la colonne, forme une cheminée où la composante horizontale
du vent est presque nulle : c'est l'« œil » du cyclone où la pression atmosphérique est
très basse (parfois moins de 900 hPa) et le ciel souvent au moins en partie dégagé.
Autour de ce centre, les vents peuvent être extrêmement violents, dépassant parfois
250 km/h. L'intensité des vents et les gradients de pression provoquent une montée
des eaux marines pouvant atteindre plusieurs mètres ( marées de tempête ).
Si ces cyclones, dans leur déplacement, abordent une surface continentale, ils
perdent bientôt de leur force, privés de l'air humide et chaud qui leur donnait sa
chaleur latente. Ils passent alors à une tempête tropicale puis se perdent dans une
simple dépression, à moins que, ce qui arrive parfois, ils ne soient repris dans une
autre perturbation.
Ces phénomènes ont des noms différents selon les régions : le terme de cyclone
est utilisé dans l'océan Indien, celui de typhon dans le Pacifique, et celui d' ouragan
dans l'Atlantique
Pour caractériser la puissance des ouragans, on utilise l'échelle de Saffir-Simpson
(voir tableau ci-dessous). Au-dessous de leur catégorie 1, on définit aussi les tempê-
tes tropicales , avec des vents de 60 km/h à 118 km/h. À noter que d'autres échelles
d'intensité existent, ce qui exige, pour éviter les confusions, de préciser à laquelle on
se réfère.
Bien que les cyclones tropicaux n'occupent qu'une part réduite de l'espace terres-
tre, ils ont une grande importance par leur effet destructeur, accentué par le fait
qu'ils intéressent parfois des régions très peuplées. C'est ainsi que le cyclone qui a
ravagé le Bangladesh en 1970 a fait entre 300 000 et 500 000 morts. Un exemple
particulièrement éloquent de ces dommages est ceux causés par l'ouragan Katrina
qui, en août 2005, a ravagé le nord du golfe du Mexique (voir encart 10).
Tableau 10.2 - Échelle d'intensité des ouragans de Saffir-Simpson
Catégorie
Vents (km/h)
Pression (hPa)
Marée de tempête (m)
Dommages
1
119-153
> 979
1,2-1,7
Minimes
2
154-177
965-979
1,8-2,6
Modérés
3
178-209
945-964
2,7-3,8
Étendus
4
210-249
920-944
3,9-5,6
Extrêmes
5
> 249
< 920
> 5,6
Catastrophiques
L'air échauffé et humide monte rapidement et s'enroule dans le sens inverse des
aiguilles d'une montre dans l'hémisphère Nord, dans le sens contraire dans l'hémis-
phère Sud.
 
 
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