Geoscience Reference
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Sur de telles cartes, on ajoute généralement le dessin des fronts. Moins souvent,
on utilise des cartes indiquant l'altitude (ou, plus précisément la cote géopoten-
tielle) des surfaces d'égale pression indiquées par des courbes isohypses
(d'égale hauteur). On peut la lire un peu comme une carte topographique, ces
surfaces présentant des creux et des bosses.
7.1 P RESSIONS ET VENTS EN ALTITUDE
La situation est particulièrement simple en altitude. Pour la décrire, suivons la surface
de pression 300 hPa (hectopascals) depuis l'équateur jusqu'au pôle Nord par exemple
( Fig. 24 ). Située à une altitude de 10 km au-dessus de la zone de convergence inter-
tropicale (ZCIT), cette surface s'abaisse progressivement en allant vers le nord
(8,5 à 9 km d'altitude au pôle) avec une pente plus forte vers le milieu du parcours.
ZCIT
jet stream
10 km
20 m/s
10 m/s
8,5 km
cellule
de
Hadley
cellule
de
Ferrel
cellule
polaire
hautes pressions
0 km
0 km
30°
60°
90°
(équateur)
degrés de latitude
(pôle)
Fig. 24  - La circulation générale atmosphérique
En altitude, la circulation générale est dominée par les vents zonaux (soufflants
d'ouest en est), conformément aux règles de l'équilibre géostrophique. Ils sont
particulièrement forts là où les courbes isobariques se resserrent (inflexion de la
surface des 300 hPa) et donnent des courants de jet (« jet-streams »). Plus bas, la
circulation méridienne, commandée par la convection, joue un rôle important
avec, de l'équateur aux pôles, les cellules de Hadley et de Ferrel et la cellule
polaire. Les zones de basse pression, où l'air s'élève, sont le siège de précipitations
importantes. La zone de convergence intertropicale (ZCIT) se déplace au cours de
l'année vers le nord ou vers le sud pour suivre approximativement les mouve-
ments du maximum d'insolation. Ce schéma, sans échelle, ne tient pas compte de
la rotondité de la Terre.
Le déséquilibre des pressions ainsi engendré, pour une altitude constante, va
amener l'ensemble de l'air intertropical à migrer vers les pôles en engendrant des
vents. Mais, du fait de la force de Coriolis, on va tendre vers un équilibre géostrophi-
que (ou quasi-géostrophique), c'est-à-dire que les vents seront orientés parallèle-
ment aux directions isobariques. Ils vont donc former de gigantesques tourbillons
centrés sur les pôles et tournant dans le sens des aiguilles d'une montre si, depuis
l'espace, l'on regarde le pôle Nord, dans le sens inverse si l'on regarde le pôle Sud,
 
 
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