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ces anomalies et permet de reconstituer les variations de l'activité solaire sur
plusieurs milliers d'années, bien avant les premières observations directes. Dans ces
courbes reconstituées, on retrouve le cycle de 11 ans bien caractérisé ainsi que des
périodicités plus longues (environ 200 ans en particulier). Pour la même raison, la
concentration en 10 Be varie comme l'activité solaire et son enregistrement constitue
un témoignage de cette activité.
200
Minimum
de Mauder
Minimum
de Dalton
0
1610
1660
1710
1760
1810
1860
1910
1960
2010
années
Fig. 170  - Variation de l'abondance des taches solaires depuis Galilée (1612)
Ce diagramme, dessiné d'après les observations faites depuis 1612, montre claire-
ment la périodicité d'environ 11 ans de l'abondance des taches solaires. Ces taches
ont presque disparu durant le XVII e siècle (minimum de Maunder) et leur abondance
à nettement faibli au début du XIX e siècle (minimum de Dalton).
D'autres phénomènes solaires sont corrélés avec les variations d'abondance des
taches. Le diamètre du Soleil diminue très légèrement quand les taches sont abon-
dantes et augmente un peu quand leur nombre se restreint ; l'irradiation solaire
augmente très légèrement (de l'ordre de 1 millième) avec cette abondance.
Lorsque Galilée a fait ses premières observations, ces taches étaient relativement
nombreuses. Mais à partir de 1645 elles devinrent très rares et ce n'est que vers 1715
qu'on les a vues réapparaître en nombre appréciable. Cette période de disparition,
ou de quasi-disparition, des taches est désigné sous le nom de minimum de Maun-
der . Un autre minimum, le minimum de Dalton est visible un peu après 1800.
D'autres minimums ont pu être mis en évidence par les variations de concentration
en 14 C ( Fig. 171 ) ou en 10 Be, notamment le minimum de Spörer, repéré entre 1450
et 1550 BC.
Le refroidissement appelé « Petit âge glaciaire » s'étant produit approximative-
ment pendant le minimum de Maunder, on a cherché à trouver sa cause dans ce
minimum d'activité solaire. Plus généralement, on a cherché à mettre en évidence
une relation entre des variations climatiques et les variations de cette activité. Ces
recherches ont donné lieu à un nombre considérable de publications dont l'abon-
dance même souligne l'ambiguïté. Peu de résultats entraînent la conviction en ce qui
concerne ce contrôle, sauf en ce qui concerne les hautes couches de l'atmosphère où
une corrélation entre la température, le niveau des surfaces de pression, qui lui est
liée, et l'activité solaire semble avoir été démontrée ( Fig. 172 ). Mais il est bon de
rappeler que la stratosphère ne comprend qu'une très faible part de la masse atmos-
phérique.
 
 
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