Geoscience Reference
In-Depth Information
la répartition des zones climatiques. Ces variations climatiques ont caractère apério-
dique, les déplacements des plaques n'étant apparemment soumis à aucune contrainte
impliquant une périodicité.
Une deuxième conséquence du mouvement des plaques lithosphériques est que la
répartition des surfaces continentales perturbe la zonalité latitudinale des climats. La
fracturation d'une masse continentale avec formation d'un océan entre ses deux
parties, ou au contraire la réunion de deux masses continentales en une seule ont des
conséquences importantes dans le domaine climatique. De tels événements se sont
produits à plusieurs reprises dans l'histoire géologique. Les régions qui sont
aujourd'hui en bordure des côtes de l'Atlantique, et dont les climats sont tempérés
par cet océan, on eu un caractère continental très affirmé avant son ouverture, il y a
quelque 200 millions d'années.
Une troisième conséquence est que les mouvements dont sont animées les plaques
lithosphériques provoquent, dans certaines circonstances, la formation de reliefs et en
particulier de chaînes de montagnes. Ces reliefs peuvent modifier de façon importante
les conditions climatiques, non seulement localement, les parties les plus élevées étant
plus froides, et souvent mieux arrosées, mais aussi plus généralement en constituant
des guides ou des obstacles aux déplacements des masses atmosphériques. Les modi-
fications climatiques engendrées par ces mécanismes ne peuvent qu'être très lentes
étant, comme les précédentes, liées au déplacement des plaques lithosphériques.
Une quatrième conséquence de la mobilité des continents réside dans les modifi-
cations qu'elle impose aux formes des océans. Il en résulte une redistribution des
courants marins et donc des caractéristiques différentes pour les mouvements
océaniques qui interviennent actuellement pour 40 % dans le transfert de l'excès de
chaleur de l'équateur vers les pôles.
19.3 M ODIFICATIONS DE L ' ATMOSPHÈRE ET DE L ' ALBÉDO
DE LA TERRE
Du rayonnement solaire envoyé intercepté par la terre, 31 % (albédo) est réfléchi par
les nuages, la glace, les régions désertiques et certains aérosols. Le reste est absorbé
par l'atmosphère, le sol et les océans, qui s'échauffent et émettent des rayonnements
infrarouges. La répartition de la température à l'intérieur de l'atmosphère dépend de
sa composition, notamment en gaz à effet de serre. Le bilan climatique peut donc
varier si ces conditions sont modifiées, soit qu'elles s'opposent à l'entrée du rayon-
nement incident, soit qu'elles contribuent à un accroissement de l'effet de serre.
Parmi les phénomènes qui peuvent s'opposer à l'entrée du rayonnement solaire
incident, on peut comprendre les éruptions volcaniques qui projettent dans l'atmos-
phère des quantités parfois considérables de très fines particules de gaz et de cendres
volcaniques ( Fig. 168 ). Leur impact climatique est encore difficile à évaluer car des
observations précises des modifications atmosphériques induites par ces phéno-
mènes ne peuvent se faire que par satellite et l'on ne possède, de ce fait, qu'un recul
insuffisant. Il semble que cet impact dépende beaucoup de la latitude des volcans et de
 
Search WWH ::




Custom Search