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Fig. 138  - Schéma de fonctionnement d'un carottier à piston de type Kullenberg
Ce carottier est surtout utilisé pour échantillonner des sédiments marins. 1.
Suspendu à un câble, et lourdement lesté (masse en gris foncé), il est descendu
lentement. 2. Son contrepoids, qui est lui-même un petit carottier, touche le fond
de la mer. 3. Le contact du contrepoids avec le fond a déclenché la chute brutale du
carottier. Noter, à son extrémité, le piston retenu par le câble juste à la surface
du sédiment (avec un figuré en pointillé). 4. Le carottier s'enfonce rapidement dans
le sédiment protégé par le piston qui reste au niveau du fond sous-marin.
Les affleurements de terrain et les carottes ne permettent pas de faire des obser-
vations identiques. Sur le terrain, il est possible de voir la continuité des couches
latéralement et donc leur évolution dans l'espace : amincissements, épaississements,
passage éventuel d'un type de sédiment à un autre. Mais, bien souvent, les évolu-
tions verticales sont difficiles à établir avec précision car des parties peuvent être
cachées par des alluvions, par des éboulis ou par la végétation. Enfin, les terrains qui
affleurent sont altérés en surface plus ou moins intensément, ce qui empêche parfois
de donner un sens à d'éventuelles analyses chimiques.
Les carottes permettent généralement d'avoir des successions de sédiments remar-
quablement continues où l'on peut observer les plus petits détails et prélever des
échantillons indemnes d'altération superficielle. Cependant, les évolutions latérales
des couches ne sont pas accessibles. On peut en partie remédier à cet inconvénient en
comparant des carottes voisines et en interprétant les coupes géophysiques obtenues
par l'enregistrement des réflexions d'ondes sur les couches situées en profondeur.
Quels que soient les inconvénients et les avantages des différentes techniques, on
voit bien que l'utilisation de l'une ou de l'autre dépend davantage de contingences
matérielles que d'un choix délibéré. L'étude des sédiments quaternaires récents
qui, pour la plupart, sont situés au fond des mers ou des lacs, ne peut guère se faire
que par carottage par gravité. Les sondages profonds impliquent une infrastructure
et des coûts qui ne peuvent être justifiés que dans le cadre de grands programmes
coordonnés, souvent internationaux. En tout état de cause, les terrains antérieurs au
Jurassique (plus vieux que 200 millions d'années environ) ne se rencontrent pas
sous les océans dont les fonds sont renouvelés du fait de la tectonique de plaques.
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