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que l'on a appelé la divagation de pôles (en anglais « polar wandering »). Il est
maintenant bien établi qu'il s'agit là simplement d'une apparence et que ce sont les
continents qui se sont déplacés par rapport au pôles et non l'inverse.
En ce qui concerne les inversions du champ, on notera qu'elles présentent
l'extrême intérêt de permettre une corrélation précise dans le temps entre des
régions du monde entier, à condition d'être certain que l'on s'adresse partout aux
mêmes inversions. Cela peut être délicat car il est actuellement pratiquement
impossible de distinguer une inversion magnétique isolée d'une autre. Seule une
succession d'inversions, mesurées sur une série de roches, appuyée sur d'autres
arguments chronologiques, permet d'utiliser convenablement les échelles paléo-
magnétiques qui sont donc en ce sens, de simples repérages d'événements.
Cependant, les développements récents de ces techniques, qui permettent par
exemple de mesurer en continu les variations de toutes les composantes du champ
magnétique fossile, conduisent à établir des corrélations de détail qui se basent non
seulement sur les inversions du champ mais aussi sur son évolution entre deux
inversions.
17.7 T ÉPHROCHONOLOGIE
Les projections volcaniques peuvent jouer, sur une certaine étendue, le rôle que
joue la magnétostratigraphie sur le plan mondial. En retrouvant, dans les sédiments
ou dans les glaces de différentes localités, les cendres volcaniques d'une même
éruption, on peut démontrer la contemporanéité de ces enregistrements. Il est
cependant très difficile de s'assurer qu'il s'agit bien de la même éruption : magné-
tostratigraphie, géochimie et datations radiométriques sont bien souvent requises
pour s'en assurer.
17.8 D ENDROCHRONOLOGIE
Une section perpendiculaire à un tronc d'arbre montre, en général, des anneaux,
appelés cernes ( Fig. 110 ). Chacun correspond à la croissance en épaisseur du tronc
durant une année. Ces anneaux sont visibles parce que, au cours de l'année, la crois-
sance n'est pas régulière. Durant le printemps et l'été, la croissance est rapide et
correspond à une zone claire de grosses cellules à faible masse spécifique (bois
précoce). Durant l'automne et l'hiver, la croissance est lente et correspond à une
zone sombre constituée de cellules étroites à forte masse spécifique (bois tardif). Ces
différences ne sont marquées que si l'arbre vit dans une région où les saisons sont
contrastées. Ainsi, les arbres qui croissent dans les zones équatoriales ne montrent
pas, ou pratiquement pas, de cernes.
La chronologie des cernes est basée sur le fait que le cerne le plus externe est le
dernier formé. Sur un arbre vivant, il correspond à l'année en cours. On peut ainsi
dater chacun des cernes en remontant le temps, de la périphérie du tronc à son centre.
 
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