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couches, désigné en un site particulier, et que l'on nomme stratotype . Les étages
sont groupés en systèmes, eux-mêmes réunis en ères géologiques.
La constitution de cette chronologie, constamment révisée, a nécessité un
énorme travail étalé sur plusieurs générations. Elle constitue la trame de toute
étude géologique.
Suivant les époques et la nature des sédiments, c'est-à-dire les conditions envi-
ronnementales où ils ont été formés, et notamment s'il s'agit de dépôts marins, ou
continentaux, on fait appel à des groupes de fossiles différents. Pour le Paléozoïque,
par exemple, on fait grand usage de groupes aujourd'hui disparus comme, pour les
couches marines, les graptolithes ou les trilobites et, pour les couches continentales,
les feuilles des fougères arborescentes qui abondaient dans les bassins houillers.
Pour le Mésozoïque, les couches marines sont très souvent datées par des ammoni-
tes. Les foraminifères, organismes unicellulaires marins pourvus d'une coquille
calcaire à loges multiples, sont utilisés pour des couches depuis le Paléozoïque et
sont encore abondants de nos jours. Dans les dépôts continentaux, on utilise large-
ment le pollen des phanérogames, souvent sans savoir de quelle espèce exacte de
plante il est issu, cette précision n'étant pas nécessaire pour l'établissement d'une
chronologie.
Les vertébrés sont parmi les fossiles qui peuvent être étudiés pour l'établissement
de biostratigraphies dans le domaine continental. Ces études ne se limitent pas aux
restes de grande taille, mais s'étendent aussi à ceux qui, très petits, doivent être
extraits des sédiments par tamisage, notamment les dents des petits mammifères.
17.4 O RBITOCHRONOLOGIE
On a montré, notamment depuis les travaux de Milankovitch, que le climat terrestre
était en partie contrôlé, à grande échelle de temps, par les paramètres de l'orbite
terrestre qui a une influence sur la répartition, selon les latitudes, de l'énergie du
rayonnement solaire. Si on peut déterminer ce contrôle, et si on peut mettre en
évidence, dans des enregistrements, les changements climatiques qu'il entraîne, on
doit pouvoir utiliser les paramètres orbitaux pour établir une chronologie de ces
enregistrements basée sur la mécanique céleste. Les paramètres orbitaux ayant un
caractère cyclique, on a souvent donné à cette chronologie le nom de cyclostrati-
graphie . Il est cependant plus exact, et plus explicite, de la nommer, comme ici,
orbitochronologie . Le terme d' astrochronologie a été aussi employé
Le calcul de l'orbite terrestre exige de connaître avec précision les masses et les
distances du soleil, des différentes planètes et de la lune. Des calculs précis de cette
orbite ont été effectués par A. Berger (depuis 1975) et par J. Laskar, ce dernier ayant
montré, dès 1989, qu'il était pratiquement impossible de déterminer le mouvement
orbital au-delà de quelques dizaines de millions d'années, le mouvement des planè-
tes du système solaire étant chaotique.
L'orbite terrestre étant connue, il reste à déterminer les relations temporelles entre
les caractéristiques de cette orbite et les indicateurs accessibles dans les enregistrements
 
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