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parfois utilisée aujourd'hui pour les 4 stades glaciaires de Günz, Mindel, Riss et
Würm ( Fig. 94 ).
Fig. 94  - Glaciations
alpines et Danube
Quatre affluents de rive droite
du Danube ont donné leurs
noms aux stades classiques
des glaciations du Quaternaire :
Günz, Mindel, Riss, Würm.
Deux stades plus anciens (Biber
et Donau) ont été dénommés
d'après ce fleuve et une rivière
se jetant dans le lac de
Constance (ou Bodensee).
0 100 km
N
Munich
Würm
Constance
15.2 L A QUESTION DES CAUSES DES VARIATIONS
CLIMATIQUES
La mise en évidence d'abord d'un âge glaciaire, ensuite de plusieurs phases de
glaciations, a fait rechercher les causes de ces phénomènes. Plusieurs ont été invo-
quées, parmi lesquelles des causes astronomiques, déjà évoquées, pour les rejeter,
par de Charpentier, notamment les irrégularités de l'orbite terrestre.
Un des premiers à les avoir prises en compte est Joseph Alphonse Adhémar
(1797-1862) qui insista, dans une publication de 1842, sur le rôle fondamental de la
précession des équinoxes. Si le solstice d'hiver a lieu lorsque la Terre est à l'aphélie,
la saison froide (automne et hiver) est plus longue que la saison chaude et, pour lui,
cette situation devait déclencher une période glaciaire. Le même phénomène devrait
se produire quelque 11 000 ans (soit la moitié de la précession comptée par rapport
à l'orbite terrestre) plus tard dans l'autre hémisphère, ce qui conduirait à une alter-
nance de glaciations et de déluges opposée entre le Nord et le Sud.
Une objection faite en 1852 par A. de Humbold ne contribua pas à assurer la
crédibilité de cette hypothèse : lors de la saison chaude, la quantité d'énergie reçue
sur Terre est d'autant plus importante qu'elle est faible lors de la saison froide. Le
total des énergies reçues du Soleil durant une année étant ainsi constant, il était dans
ces conditions difficile à Humbold de croire à la possibilité d'une glaciation dans
quelque situation que ce soit.
James Croll (1821-1890), autodidacte de génie, publia en 1875 un ouvrage où il
reprit l'ensemble du dossier. Lui aussi pense que les glaciations doivent se faire
pendant les périodes où les hivers sont longs et rigoureux mais il introduit dans ses
calculs les effets des variations de l'obliquité et de l'excentricité de l'orbite. Celle-ci
accentue d'autant plus les effets de la précession qu'elle est plus grande. Il estime
que non la quantité d'énergie reçue par la Terre, mais sa répartition en latitude
 
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