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l'air le plus froid est près du sol, et cette inversion de température l'empêche de
s'élever, si bien que les masses d'air s'écoulent le long des pentes entourant ces
reliefs en donnant de vents dits catabatiques (du grec katabatos , qui descend).
Un cas typique est celui des calottes glaciaires, antarctique ou groenlandaise.
Lors des périodes de faible insolation, la vitesse des vents sur leurs bordures peut y
être très grande. Au Groenland, on a enregistré des rafales de vent à 330 km/h à la
base aérienne de Thulé (76° 32' N ; 68° 42' O, altitude 77 m) le 8 mars 1972 et, en
Antarctique, des rafales à 320 km/h à la base scientifique Dumont-d'Urville (66° 40'
S ; 140° 01' E, altitude 43 m) le 16 juin de la même année. De tels vents peuvent
être très érosifs et susceptibles de transporter des particules sédimentaires à de
grandes distances (c'est l'origine des lœss).
Des vents catabatiques sont fréquents autour des zones montagneuses, surtout
dans un contexte synoptique favorable, et sont souvent désignés par des noms
locaux comme la Bora , vent du Nord qui souffle des montagnes bordant la côte
dalmate vers l'Adriatique.
Climats régionaux, climats locaux, microclimats
À l'intérieur des divisions climatiques résultant de la zonalité et des grands traits de
l'azonalité, on peut souvent définir des climats régionaux. Ces définitions impliquent,
pour la région considérée, une relative homogénéité des caractéristiques climatiques
(température, précipitations, vents et leur répartition au cours de l'année, etc.) qui
est, la plupart du temps, le reflet d'une homogénéité de ses caractéristiques géogra-
phiques (relief, végétation, etc.). On pourra ainsi parler de climats californien,
acadien, bourguignon, centre australien, etc. Il ne faut cependant pas se dissimuler la
difficulté de définir avec précision ces caractéristiques.
À l'intérieur d'une région pour laquelle on a défini un climat régional, on peut
parfois désigner des aires moins étendues auxquelles on peut associer des climats
locaux, du fait de leurs caractéristiques particulières. C'est ainsi que, dans le climat
régional sud-alpin, on définit souvent quatre climats locaux : d'adret, d'ubac, de
crête et de fond de vallée.
À une échelle plus petite encore, on distingue aussi des microclimats. Ils se défi-
nissent sur des parcelles géographiques souvent très petites, ayant des limites assez
nettes, comme une prairie, un espace protégé par des arbres ou un mur, une rue, une
place dans une agglomération, etc.
En résumé
= La répartition du rayonnement solaire à la surface de la Terre, en moyenne
décroissant de l'équateur aux pôles, entraîne une certaine zonalité des climats
(depuis l'équateur : climats zonaux équatoriaux, tropicaux secs, tempérés,
polaires). Cette zonalité est largement perturbée par la répartition irrégulière
des terres et des mers (structuration est-ouest de la circulation de Walker, mous-
sons, continentalité, climats de montagne).
 
 
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