Geoscience Reference
In-Depth Information
D'abondantes précipitations en résultent, provoquant des inondations catastrophi-
ques. Des records pluviométriques ont été observés dans ces conditions : en
24 heures, 792 mm le 9 octobre 1827 à Joyeuse (Ardèche) et, plus près de nous,
621 mm les 30 et 31 octobre 1963 au mont Aigoual, 650 mm le 8 septembre 2002
( Fig. 61 ) à Anduze (Gard).
Le Puy-en-Velay
Valence
H
Privas
Mont Lo zère
(1699 m)
B
Mont Ai goual
(1565 m )
Alès
Avignon
400 mm
Nîmes
Montpellier
Marseille
Fig. 61  - L'épisode cévenol du 8 et 9 septembre 2002
À gauche, carte des pressions sur la France le 9 septembre. Une dépression sur
l'Irlande induit une configuration des isobares méridiennes sur le golfe du Lion et
une entrée de l'air maritime humide vers le nord. À droite, cet air humide rencon-
trant les contreforts des Cévennes, est conduit à s'élever : sa vapeur d'eau se
condense et donne naissance à de très abondantes précipitations dont cette carte
donne les répartitions.
Foehn, chinook
Au cours de leur montée forcée sur des reliefs, les masses d'air humide se refroidis-
sent donc et perdent leur humidité en engendrant des précipitations. Si elles fran-
chissent la barre des reliefs, elles vont redescendre et se comprimer de nouveau.
Cette compression adiabatique va entraîner leur réchauffement. À noter que, pour
une même différence d'altitude, elles se réchaufferont davantage dans leur descente
qu'elles ne se sont refroidies dans leur montée car le gradient adiabatique, obliga-
toirement sec dans cette descente, est plus grand que le gradient en partie humide (et
plus faible) de la montée. Ainsi, c'est un vent sec et chaud qui soufflera au pied de
ces reliefs. Ce phénomène s'observe dans les Alpes, où les masses d'air humides
méditerranéennes poussées vers le nord ou le nord-ouest perdent leur humidité sur
le flanc sud de ces massifs, puis les franchissent en donnant naissance à des vents
chauds et secs connus sous le nom de foehn ( Fig. 62 ). Ce terme est utilisé largement
pour désigner des vents issus du même phénomène dans d'autres régions où, cepen-
dant, on utilise aussi des noms locaux tel chinook sur le revers est des montagnes
Rocheuses, au Canada et aux États-Unis.
 
Search WWH ::




Custom Search