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et froides, le páramo . Ce type de végétation se caractérise par une lore adaptée aux rigu-
eurs climatiques et par de petits arbustes rabougris. Le páramo andéen atteint ici sa limite
nord. Le visiteur pourra observer ce type de végétation en dépassant la limite supérieure
des arbres des hautes montagnes de la cordillère de Talamanca, et plus précisément autour
des monts ( cerros ) Chirripó (3 819 m) et de la Muerte (3 491 m).
La déforestation
À l'arrivée des conquistadors espagnols au XVI e siècle, le Costa Rica jouissait d'un territoire
presque entièrement recouvert de riches forêts naturelles. Seules de petites parties étaient
déboisées par les Autochtones ain de cultiver, entre autres, le maïs et le manioc. Avec la
venue des colons espagnols, le défrichage des zones forestières devint une réalité de plus
en plus grandissante. D'année en année, on avait sans cesse besoin d'espace pour la culture,
principalement celles des bananes et du café, et pour les pâturages.
Cette déforestation se it d'abord modérément, puis, à partir du milieu du XX e siècle, de
façon beaucoup plus draconienne. Ainsi, en 1950, le Costa Rica était boisé à près de 75%.
En 1978, cette proportion atteignait près de 35%, pour continuer à dégringoler jusqu'à 26%
en 1985. Depuis, le pays perd environ 500 km 2 de forêt par année. Les conséquences se
font sentir à travers tout le règne biologique, où la survie de plusieurs espèces est menacée
(entre autres le jaguar, le tapir et l'ara). Suivant cette tendance, il est facile d'en arriver à
la conclusion que, d'ici quelques années, il ne restera plus de forêt libre, c'est-à-dire non
protégée. D'où l'importance de la protection des forêts existantes ainsi que d'une politique
de reboisement exemplaire. Exemplaire à défaut d'être eficace, car la déforestation des
forêts tropicales humides crée un tel désastre écologique qu'il faudra compter des dizaines,
voire des centaines d'années avant que toutes les espèces végétales et animales ne s'y
trouvent de nouveau réunies.
La déforestation ne fait pas qu'éliminer les plus beaux paysages naturels du Costa Rica, elle
cause également des problèmes graves. Ainsi, l'érosion des sols a créé de véritables déserts
dans la province de Guanacaste, où la température moyenne a grimpé d'environ 10°C. Lors
de la saison sèche, les ressources d'eau potable sont ainsi fortement diminuées. Il devient
alors dificile de répondre à la demande en hydroélectricité. Certains cours d'eau se sédi-
mentarisent, ce qui entraîne la perte d'une grande partie de la lore et de la faune riveraines.
À l'opposé, lors de la saison des pluies, les inondations causent des dégâts substantiels.
Environnement et conservation
À partir des années 1960, ain de faire face à cette déforestation massive, des hommes et des
femmes, dont certains venus d'Europe et des États-Unis, ont mis en avant l'idée nouvelle de
protéger les ressources naturelles. À l'époque, le modèle de base était le réseau de parcs
naturels des États-Unis pris en charge par l'État. Mais comme le Costa Rica est un minuscule
pays, dont la population a doublé en l'espace de 20 ans (1950-1970) et s'est dispersée sur
le territoire, le fait de vouloir protéger des forêts était plutôt perçu comme un frein à la
prospérité des agriculteurs et des éleveurs. Il fallait donc réussir à protéger un maximum de
forêts tout en essayant de faire participer, mais surtout travailler, les habitants de la région.
La clé du succès résidait dans la conviction que le tourisme rapporterait plus de revenus,
tout en gardant la nature intacte, qu'une exploitation agricole du site. Cette gestion à long
terme des ressources, qui demande la participation massive des populations, se dénomme
« développement durable », le but étant de concilier écologie et économie sociale.
Depuis les années 1970, la protection de la nature est donc devenue une priorité nationale.
Plus de 25% du territoire est désormais protégé (parcs et réserves), ce qui correspond au
pourcentage de territoire non défriché ou non utilisé. Le Costa Rica se situe ainsi au premier
rang mondial pour la protection de son territoire et igure parmi les principaux instigateurs
d'une forme d'activité touristique dénommée « écotourisme ».
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