Le sud du pays - Costa Rica - page 333

tion, puis grimpe dans la forêt tropicale pour
ensuite redescendre jusqu'au Río Madrigal.
De là, pieds nus dans l'eau, vous suivrez
le cours de cette fabuleuse rivière jusqu'à
l'embouchure du Paciique, puis reviendrez
par la plage. En marchant calmement dans
l'eau rafraîchissante du Río Madrigal, vous
pourrez facilement observer bon nombre
d'oiseaux et d'autres animaux.
Le secteur de La Sirena est, de loin, le
plus fréquenté par les randonneurs, car il
constitue le point de rencontre obligé de
ceux qui proviennent d'autres secteurs. De
plus, on y trouve une station biologique qui
reçoit des scientiiques venus étudier la lore
et la faune de la forêt tropicale humide. La
station compte des dortoirs, des emplace-
ments de camping et un service de restaura-
tion sur réservation (petit déjeuner 15$, dîner
20$) . Les parcours décrits ci-dessous mènent
donc tous à ce secteur, ce qui donne une
bonne idée des distances à parcourir dans
le parc. À partir de ces données, vous êtes
en mesure de choisir entre un aller-retour
(ex. : Carate - La Sirena - Carate; 36 km) et
un aller simple (ex. : Los Patos - La Sirena -
Carate; 41 km). Tout au long de ces sentiers,
de petits ruisseaux permettent de s'abreuver.
De La Leona à La Sirena (16 km) : de La
Leona (information, hébergement en cam-
ping uniquement, sanitaire et eau potable
mais pas de repas), un sentier de 16 km
mène à La Sirena. Il suit le rivage en parcou-
rant la plage et en vous obligeant à franchir
à gué quelques rivières. À maints endroits,
il faut pénétrer dans la forêt, car les rochers
empêchent de marcher au bord de l'océan.
Il y a aussi cinq sentiers secondaires qui
suivent en parallèle la plage en passant par
la forêt. De plus, il faut tenir compte des
marées (informez-vous auprès du gardien à
la station La Leona), car certains passages,
notamment entre Punta Chancha et Punta
Salsiquedes, sont infranchissables à marée
haute. Environ 2 km avant La Sirena, le Río
Claro peut être dificile à franchir lorsque la
marée est haute. Auquel cas il faut remonter
la rivière sur environ 200 m, là où elle est
moins profonde (au maximum 1 m), pour
la traverser sans danger.
De Los Patos à La Sirena (20 km): si vous
vous rendez dans le secteur de Los Patos

avec un véhicule à quatre roues motrices,
sachez que le petit chemin peut être dif-
icilement carrossable et que vous devrez
franchir de nombreux cours d'eau. Environ
13 km séparent la communauté de La
Palma de la station Los Patos. Après environ
30 min de voiture, il faut marcher pendant
45 min pour rejoindre la station. En dehors
de la saison sèche, les rivières, aux eaux
abondantes, peuvent devenir des obstacles
importants. Pour plus de sûreté, demandez
au bar de La Palma. Du village de La Palma,
il est possible de prendre un taxi tout-ter-
rain qui vous mènera à environ 3 km de la
station Los Patos. Ensuite, des tracteurs font
parfois la route jusqu'à Los Patos.
Les alentours de la station Los Patos (atten-
tion, il n'est pas possible pour l'instant de
séjourner dans cette station, renseignez-vous
sur les derniers changements) ont vu déiler
de nombreux oreros , ces chercheurs d'or
qui parcouraient les rivières de la péninsule
à la recherche du précieux métal jaune. Si
peu de ces prospecteurs devinrent riches,
beaucoup réussirent à vivre modestement de
leurs trouvailles. On dit même qu'au milieu
des années 1980 les oreros étaient si nom-
breux dans la région que cela menaçait d'en-
vasement les rivières et la laguna du Parque
Nacional Corcovado. À 2 km de l'entrée Los
Patos, le Cerro de Oro témoigne de l'intense
activité minière qui y régnait avant que l'on
n'interdise cette forme d'exploitation dans le
parc. La coopérative minière Coope Unioro,
qui exploitait cette « montagne d'or », a cessé
ses activités, et l'on peut y observer de la
machinerie laissée à l'abandon de même
que des montagnes de gravier au bord de
la rivière. Grâce aux connaissances qu'ils
possèdent de la forêt tropicale humide,
plusieurs oreros sont devenus d'excellents
guides. À Puerto Jiménez, différentes excur-
sions guidées ont pour thème l'extraction de
l'or dans la péninsule (voir p. 359).
De la station Los Patos, le sentier El Mirador
(14 km aller-retour) mène à un excellent
point de vue sur les plaines du Parque
Nacional Corcovado. Il traverse la forêt pri-
maire et grimpe à une altitude maximale de
225 m. Pour parcourir ce sentier, prévoyez
passer plus d'une nuit à cette station, car les
distances sont relativement longues, la ran-