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Rincón de la Vieja
Le nom du parc Rincón de la Vieja (« le coin de la vieille ») tire son origine d'une légende
autochtone. Ainsi, il y a très longtemps, la fille du grand chef Curubandé, la princesse
Curubanda, tomba amoureuse du prince Mixcoac, chef d'une tribu ennemie des environs.
Mis au courant de cette liaison dangereuse, Curubandé fit capturer le prince Mixcoac,
pour l'emmener sur-le-champ au sommet du volcan. Le pauvre Mixcoac fut projeté, sans
autre forme de procès, au fond du cratère.
Curubanda éprouva tant de peine et de douleur qu'elle en perdit la raison. Depuis ce jour,
on raconte qu'elle s'est installée au sommet du terrible volcan pour y vivre près de son
amoureux sacrifié, à jamais disparu.
De cette tragique histoire d'amour naquit un bébé. La princesse éperdue, désirant que
son enfant vive auprès de son père, le lança dans la bouche du cratère comme une ultime
offrande à l'être aimé.
La légende raconte également que Curubanda devint, au fil de ces années d'isolement,
une grande guérisseuse grâce aux plantes, aux boues et aux cendres volcaniques. Ainsi,
lorsque les gens grimpaient sur le flanc du volcan afin de consulter la curendera (guéris-
seuse), ils disaient « Voy para el rincón de la veija » (je vais vers le coin de la vieille).
Ceux qui désirent grimper au sommet du
volcan Rincón de la Vieja (1 895 m) ont
avantage à commencer leur randonnée vers
7h ou 8h le matin, car les 16 km de sentiers
(aller-retour) demandent autour de six à
huit heures de marche. La dénivellation est
de 900 m, et le sentier grimpe continuelle-
ment. Il faut savoir qu'en in d'après-midi les
nuages peuvent cacher la vue.
Le Parque Nacional Rincón de la Vieja, d'une
supericie de 14 084 ha, s'étend à environ
25 km au nord-est de la ville de Liberia. Il
est divisé en deux secteurs, Las Pailas et
Santa María, distants d'environ 8 km. Créé
en 1973, il a pour mission de protéger les
nombreuses sources d'eau qui alimentent
une partie de la province,  ainsi que sa
grande diversité lorale et faunique.
Quiconque a parcouru les contrées arides
du Guanacaste sera étonné de constater la
présence de nombreux cours d'eau dans
le parc. L'explication est simple : les vol-
cans Rincón de la Vieja (1 895 m) et Santa
María (1 916 m), au cœur de la cordillère
de Guanacaste, délimitent une ligne de
partage des eaux. Les cours d'eau dévalant
vers le nord et l'est se dirigent vers la mer
des Caraïbes, tandis que ceux descendant
vers le sud et l'ouest poursuivent leur route
en direction du Paciique, alimentant ainsi
la ville de Liberia et plusieurs villages. En
tout, 32 rivières prennent naissance dans le
parc, auxquelles il faut ajouter 16 ruisseaux
qui se forment uniquement durant la saison
des pluies. Une bonne partie d'entre eux
vont s'unir au Río Tempisque, la plus grande
rivière de la province et l'une des plus impo-
santes du Costa Rica.
Le Volcán Rincón de la Vieja, composé de
neuf cratères, a depuis toujours fait parler
de lui. Ainsi, à une époque lointaine, il
est dit qu'il entrait si souvent en éruption
qu'il servait de phare aux navigateurs qui
longeaient la côte Paciique! Mais plus vrai-
semblables sans doute sont les premiers rap-
ports d'observation, datant de 1851, qui font
état d'éruptions, de cendres et de fumée.
Au il des décennies, de nombreuses érup-
tions sans gravité furent ainsi rapportées.
Puis, autour de 1967, des éruptions plus
sérieuses, impliquant des chutes de pierres
d'assez bonnes dimensions (jusqu'à 2 kg),
firent craindre le pire aux habitants des
environs immédiats. Plusieurs forêts et prés
furent détruits, et certaines rivières furent
polluées par les émissions de gaz toxiques.
En 1983 et 1984, puis en 1991 et de nouveau
en 1995, d'autres éruptions conirmèrent
que le volcan « crachait » régulièrement,
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