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Dans le nord du Costa Rica, le dense tapis de la forêt tropicale des
terres planes qui s'étendent d'est en ouest est paresseusement par-
couru par de nombreuses rivières alluviales nourries par les torrents
issus des montagnes des alentours. Ces terres planes, que l'on nomme
llanuras en espagnol, forment un triangle limité au nord par le Río San
Juan (qui marque la frontière avec le Nicaragua) et à l'est par les basses
terres des Caraïbes, tandis que les cordillères de Guanacaste et de Tilarán
en dessinent l'hypoténuse.
Ce qui est identiié comme le nord du pays se compose en réalité de plusieurs régions
distinctes qui demeurèrent inexploitées jusqu'au milieu du XX e siècle. Parmi celles-ci
igure la région du Río Sarapiquí, cette voie luviale qui reliait les hautes terres centrales
à l'Atlantique. C'est ici que se trouve la ville de Puerto Viejo de Sarapiquí, qui, jusqu'à la
construction de l'autoroute 126 en 1957, resta isolée du reste du Costa Rica. Cette région
enchante les écotouristes.
Plus à l'ouest, la ville commerçante et affairée de San Carlos campe sur les pentes de la
cordillère de Tilarán. Passage obligé pour les voyageurs qui se dirigent vers le nord, elle se
veut la capitale de ces basses terres du Nord où broutent les vaches brunes importées de
Suisse et les hollandaises blanches et noires au gabarit impressionnant. Dans cette région
agricole par excellence, les cavaliers et leur monture semblent néanmoins maîtres des lieux.
Encore plus à l'ouest, mais toujours dans la cordillère de Tilarán, se trouve le centre tou-
ristique de La Fortuna, qui sert de voie d'accès au volcan Arenal et au parque nacional du
même nom. Tous deux attirent un lot continu de visiteurs, à l'instar du Lago Arenal voisin,
apprécié des amateurs de sports nautiques. Plus au sud, la réserve de Monteverde demeure
l'un des joyaux des « forêts de brouillard » du Costa Rica.
Se rendre dans la région du Parque Nacional del Volcán Tenorio, plus à l'ouest, permet
de sortir des sentiers battus et de découvrir une magniique région rurale qui gagne à être
connue.
Situé près de la frontière nicaraguayenne, le Refugio Nacional de Vida Caño Negro est
la dernière région décrite dans ce chapitre. Cette réserve naturelle de 10 000 ha est un
royaume de marécages alimentés par plusieurs rivières qui dévalent de la cordillère de
Tilarán. C'est le paradis des pêcheurs à la ligne et des ornithologues.
Ces vastes régions connaissent des climats contrastés. Du temps chaud et pluvieux de
la région de Sarapiquí ou humide de la llanura de San Carlos au secteur plus frais de
Monteverde ou plus sec et venteux de la région du Lago Arenal, il y en a pour tous les
goûts. Jadis, toute la région était une forêt immense. Les vastes espaces des llanuras ont
depuis été convertis en terres de pâturages (ou en bananeraies dans la région de Sarapiquí).
Néanmoins, les autres secteurs de ce Nord costaricien révèlent quand même encore - grâce
notamment à quelques écologistes et amants de la nature convaincus - de grandes éten-
dues de forêts tropicales humides denses, habitées par des milliers de plantes, d'oiseaux et
d'autres animaux que l'on ne cesse de découvrir et d'identiier. Bien que la conversion à
des ins agricoles ait des conséquences certaines sur l'environnement du secteur, le spec-
tacle en « patchwork » qu'offrent tous ces espaces où alternativement paissent les animaux
et croissent les végétaux est quand même bien joli à voir pour qui parcourt le territoire.
 
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